Rénovation de la flotte livadienne

Quatre ans après la fin du grand conflit civil, la Livadie avait recouvré ses forces et les dernières plaies de l'affrontement fratricide s'étaient refermées.

Une plaie saignait encore. Du moins, c'est ainsi que Sven Rakels, chef d'état-major ressentait la situation.

La flotte livadienne était dans un état lamentable. Lamentable parce qu'abandonné par le gouvernement qui avait préféré concentré ses crédits sur la -nécessaire- Reconstruction.

L'orgueilleuse flotte livadienne avait en effet bien souffert du conflit. Huit unités sur les vingt-huit grands bâtiments qu'elle comptait avant-guerre n'avaient pas survécu au conflit.

Les équipages et les navires restants étaient d'excellente qualité, mais il avaient mauvaise presse. C'est que si l'armée de terre avait été d'une fidélité absolue au Premier Fehér, certains navires, les huit disparus, avaient choisi le pavillon républicain., pavillon qui ne leur avaient pas porté chance puisqu'ils avaient été coulés ou sabordés à la fin du conflit.

Ainsi, on avait stigmatisé le "mauvais état d'esprit de la marine", et Rakels sentait bien que c'était pour cela que l'on n'avait pas hâté sa rénovation.

Aux yeux du premier soldat du grand Royaume, cette stigmatisation était injuste. On ne pouvait pas accuser tout le troupeau parce qu'il y avait eu quelques brebis galeuses. Pendant la guerre, les matelots livadiens loyalistes avaient fait leur devoir. Plusieurs faits d'armes étaient à leur actif : la protection de l'estuaire de Ventspills lors de la poussée rouge de janvier 2020, l'évacuation de Levgrad dans des conditions très difficiles quelques mois plus tard, ou encore son blocus imperméable des côtes républicaines que les marins avaient défendu au prix de leur sang face aux corsaires et briseurs de blocus du micromonde entier.

Sven Rakels avait donc défendu vaille que vaille cette arme ! Il s'était opposé à ce qu'on salit la renommée de cette arme. il sut qu'il avait partiellement remporté ce combat quand Kaljulaid, en retrait de la vie publique mais toujours influent lui donna raison.

Quelques semaines plus tard, le gouvernement ramené à la nécessité de se pourvoir d'une arme navale forte et désireux de se passer de l'humiliant concours de la flotte sorabe débloqua les crédits et nomma le Fehér Rakels à la tête de la mission de rénovation de la flotte.

Le réarmement fut donc lancé. Il ne s'agissait ni plus ni moins que rebâtir la flotte dans ses proportions d'avant guerre.

On lança donc la construction aux chantiers navals de Livadia de :

- un croiseur
- deux sous-marin
- trois corvettes

Cette nouvelle flotte devait permettre de tenir les objectif suivants :

- Sanctuarisation des eaux territoriales.
- Hégémonie en mer de Marmare, en Océan de Mésogée et dans le détroit de Nouvelle-Argentorate
- Hégémonie et/ou blocage du détroit d'Argentorate.

En qualité de MAE, Agatha von Khotkhovo vint visiter les chantiers navals et rencontrer les ouvriers qui y intervenaient.

Après une année de travail intensif les chantiers navals de Livadia délivrèrent les trois corvettes aux FDL.

Le croiseur et les deux-sous marins sortirent des chantiers navals. La bénédiction eut lieu en présence d'une foule nombreuse d'officiels et de simples patriotes.

Les trois corvettes furent nommées comme suit : NML Nikolaï III ainsi que NML Asimov et NML Keipedas, du nom de valeureux officiers morts pendant la guerre civile. Le croiseur, en souvenance, de l'épouse du second Roi, NML Maria de Lalon. Enfin les sous-marins obtinrent le nom de Staltbriedas et Pune en souvenir des batailles éponymes.

Le contrat avec les Sorabes fut donc déchiré. Enfin, la Royale et la nation se passeraient de l'humiliant concours de ces forbans de Sorabes !