La fièvre du football s'empare de Livadia !

A quelques jours du début de la compétition, la fièvre du football s'emparait de Livadia…

Depuis plusieurs jours déjà, des hordes de supporters investissaient les rues livadiennes. Il s'agissait surtout de jeunes gens heureux d'être en vacances, heureux de faire un peu partie de l'aventure de leur équipe partie au bout du monde. Ils étaient particulièrement nombreux à Livadia où les plus cultivés faisaient un peu de tourisme avant les matchs, néanmoins, la grande majorité se contentait de faire le bonheur des tenanciers de débits de boisson. Les plus sportifs se regroupaient déja dans les fans zone où ils affrontaient des équipes de football à V livadiennes.

Les Livadiens n'étaient pas en reste. Le pays était agité par une fièvre contagieuse. Les nationaux attendaient avec impatience le début de la compétition, et huit millions de sélectionneurs dissertaient à tout va sur la tactique ou les chances de la sélection. Le reste du pays semblait comme arrêté. Dans les allées de supermarché, les gens parlaient football, à la sortie des messes, on parlait des chances de victoire, au travail, à la machine à café, on s'enthousiasmait pour la petite équipe patriarcale et on promettait d'aller la soutenir.

Du côté des classes dirigeantes, on était très satisfait. Après avoir craint un boycott, on se réjouissait devant le succès annoncé de la compétition. L'arrivée de centaines de milliers de supporters achèverait de guérir l'économie livadienne encore moribonde. Les secteurs du BTP, de la restauration, de l'hôtellerie, des transports et des biens de consommation de première nécessité étaient aux anges. Et puis surtout, Livadia continuait son offensive de charme à l'égard du micromonde.

On montrait au monde que Livadia n'était pas simplement sulfureuse, mais aussi accueillante, joueuse et bienveillante.

Piotr n'était guère sportif et trouvait toute cette fièvre un peu exagérée. Ce n'était que du foot ! Mais il était heureux de voir les Livadiens heureux ! Ils avaient tant souffert !

En qualité d'officier supérieur, Rakels ne le montrait pas trop mais il était très foot. Comme ses soldats, ils avaient une tendresse pour l'Arsenal Livadia, le club traditionnellement issu de l'armée. Et puis dans sa jeunesse, et même si peu s'en souvenaient, il avait été un redoutable joueur de foot à V.
Avec ses fils, il avait prévu d'aller voir tous les matchs de Livadia !