Grand Royaume de Livadia
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Derniers sujets
Statue de Lev Ier (Nikolai)Mar 9 Avr 2024 - 8:59Livadia
Elections parlementaires d'octobre 2022 Mar 11 Oct 2022 - 13:56Aleksander Reinsalu
[YALTA] Igor PayluchenkpLun 10 Oct 2022 - 23:02Igor Payluchenko
Communiqués du Premier MinistreJeu 24 Fév 2022 - 22:19Aleksander Reinsalu
Faire-part de décès du Fehér KaljulaidMer 19 Jan 2022 - 23:00Général Kaljulaid
Qui est en ligne ?
Il y a en tout 5 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 5 Invités

Aucun

Voir toute la liste

Connexion
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Aller en bas
Piotr Lersalance
Piotr Lersalance
Messages : 30
Date d'inscription : 27/05/2019

(Histoire-Sociologie) Regards neufs et synoptiques sur la cryptozoologie Empty (Histoire-Sociologie) Regards neufs et synoptiques sur la cryptozoologie

Sam 7 Mar 2020 - 1:54
Regards neufs et synoptiques sur la cryptozoologie

La cryptozoologie est la « science » qui mène des recherches sur les animaux dont l'existence ne peut pas être prouvée de manière irréfutable. Ces formes animales sont appelées des cryptides.


I - La cryptozoologie est-elle une science ?

La science est l'ensemble des connaissances et études d'une valeur universelle, caractérisées par un objet et une méthode fondés sur des observations objectives vérifiables et des raisonnements rigoureux.
Les détracteurs de cryptozoologie lui refusent ce qualificatif en arguant que sa méthode n’est pas rigoureuse et surtout que ses observations ne sont ni objectives, ni vérifiables. En effet, la discipline étudie des animaux dont on disposerait de traces non pas formelles, mais culturelles. S'il est légitime pour une discipline d’étudier les folklores liés aux visions de créatures folkloriques, une discipline ayant pour objet d'étudier non plus les témoignages en tant que telles, mais comme preuve de l'existence d'une créature, pose problème.
La principale raison pour laquelle une grande partie de la communauté scientifique considère que l'existence du monstre du Krasse ou du Descotus est plus qu'improbable est qu'aucune preuve de leur existence n'a jamais été fournie à ce jour, ni aucun spécimen vivant ou mort qui puisse être examiné par la communauté scientifique. Concernant ces animaux, seuls ont été produits des empreintes, des photos ou des films qui peuvent être potentiellement des contrefaçons, autant de preuves donc qui ne sont pas incontestables d’un point de vue scientifique.


II - Cas célèbres

Le monstre du Krassee
Depuis plusieurs années, les riverains de la Krasse témoignent de notre premier cas de cryptide : le monstre de la Krassee. Plusieurs témoins prétendent avoir aperçu plusieurs nuits de suite une étrange et énorme chose se déplaçant à vive allure à la surface du lac. Les habitants de Krassenkirche disent entendre un fort bourdonnement certaines nuits. Certains parlent d'une monstrueuse créature qui serait remontée des profondeurs du Krassee, d'autres évoquent un projet militaire secret.Une étudiante krassenkirchoise a produit une photo, quelques années auparavant, que nous jugeons peu crédible. Interviewée, la jeune femme a témoigné : "J'ai entendu ce bourdonnement grave caractéristique avant d'apercevoir le monstre. Il semblait courir sur l'eau du lac laissant derrière lui de grandes gerbes d'eau. Lorsque je l'ai aperçu j'ai été saisie d'effroi mais j'ai quand même eu le réflexe de faire une photo. C'est une sorte de dragon énorme, je dirais qu'il fait peut être près d'une centaine de mètres de long. Il a huit yeux, quatre de chaque côté qui sont situés au bout d'une sorte de tentacule comme les yeux d'escargots. Sur le dos il a des bosses ou une sorte de crête ki se termine par une queue fourchue. Le monstre se déplaçait sur l'eau a une vitesse impressionnante il est passé au large de Krassenkirche avant de disparaître dans la nuit mais on a pu entendre encore ses hurlements pendant quelques minutes. C'était vraiment une expérience effrayante."
Ce cas est le plus célèbre du micromonde. Néanmoins, le mystère n'est pas encore tranché et aucune preuve formelle d'une éventuelle créature n'a été encore établie.

Le Descotus.
Nous avons encore moins de preuves en ce qui concerne le Descotus. Nous sommes ici dans un cas très typique de la cryptozoologie ; peu d'indices, mais de nombreuses légendes, qui traversent toute la mer Océane. Les Zollernois parlent du Dezchotus, et les Yssois du Descotys.
Selon les dires de certains marins, le Descotus s'apparente à une sorte d'immense morse moins les défenses. A la différence de cet animal, il est nettement plus massif et de très grande taille. L'on dit qu'il est capable, lorsqu'un navire bute sur lui, de défoncer la coque du bâtiment à raison de charges furieuses contre le bateau. Le navire chavire alors et est inexorablement coulé. Les marins sont invariablement dévorés. Là ou ce cryptide s'apparente plus à une tradition maritime, c'est que le monstre est devenu une sorte de grand méchant loup pour les petits Sorabes. Dans l'attente de leurs époux, attardés en mer ou dans les tavernes, les mères sorabes racontent à leurs enfants, qu'un jour, le Descotus quittera les mers et viendra marcher sur le sol et les dévorer.

Le Jagkätze
Le Jagkätze est le seul cryptide connu à ce jour dans l’hémisphère sud du micromonde. Il a sévi en Livadie dans les années trente au sein des grands massifs montagneux du Levland. En 1927, plusieurs corps atrocement mutilés et partiellement dévorés sont découverts prêts du petit village argenois de Sabre. L’émoi de la population locale s’emballe et plusieurs personnes prétendent avoir aperçu l’animal, que l’on décrit comme une sorte de tigre blanc aux dimensions considérables. Plusieurs attaques du même acabit ont lieu et le monstre devient une curiosité nationale quand des gendarmes sont retrouvés morts, marqués des stigmates attribués à la bête. Des moyens importants sont déployés pour prendre la Bête, sans résultat et les attaques cessent l’année suivante. Les sources sérieuses de l’époque formulent l’hypothèse d’un fauve échappé d’une foire de Levgrad pour expliquer le « Jagkätze »


III – Conclusion

Le point commun entre tous ces cryptides est la fascination et l’angoisse qu’ils suscitent chez les populations. Goût du mystère et angoisse de l’inconnu fournissent une mèche pour un fait, bizarre, inexpliqué, mais somme toute relativement isolé.
A notre sens, c’est la résonance que ces animaux exercent sur les populations locales et nationales qui expliquent leur succès. Cette résonance correspond à une aspiration forte, le cryptide soutient, flatte un sentiment, un folklore local, ou même une identité nationale. Alors  sa légende dorée dépasse sa réalité invérifiable et somme toute peu excitante.

Le monstre du Krassee, fortement attaché à la culture lacustre du pays, ancre cette idée d’un lac national, excluant le Zollernberg contiguë. Un lac national donc, puisque l’hôte le plus illustre du lieu est krasslandais. Le Descotus est à replacer au centre de toutes les légendes merveilleuses liées à la mer, à ces histoires d’origine païenne que se raconte un peuple sorabe, friand d’exploits et d’aventures marines.
Quant au Jagkätze, son histoire fait florès au moment de la Colonisation, au moment où les Livadiens abordent et explorent ces montagnes qu’ils n’avaient pas connu en Russlavie. Notre cryptide national s’inscrit dans la découverte de ce territoire sauvage et mystérieux. Symboliquement, sa disparition marque la fin de la première étape de la colonisation. La foi et la raison livadienne ont eu la peau de cette légende païenne d’un monde inconnu.

Qu’il nous soit permis de conclure ainsi, les cryptides ne peuvent être des objets d’étude scientifiques, ils doivent être étudiés comme des manifestations culturelles : une production de l’homme en somme. C’est déjà la fin de leur mystère.
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum